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Étudier à Genève : que faut-il savoir et quels conseils pour bien profiter de ses études à l’UNIGE ?

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Florent était en Erasmus à Genève durant l’année académique 2020-2021. Après avoir commencé ses études à Bordeaux, il a choisi de les poursuivre en faculté d’économie à l’UNIGE : « J’ai de la famille dans les Alpes, mon université étant à Bordeaux c’était paradoxalement plus facile de les voir en partant en Erasmus [à Genève]. En plus de cela, j’ai été curieux de la culture suisse : j’aime la montagne, les paysages et j’espérais trouver un stage là-bas qui m’ouvrirait plus de portes qu’à Bordeaux. » Le logement a annoncé la couleur: avec une chambre en colocation à 900 CHF, c’est le coût de la vie qui a le plus refroidi Florent, car « c’est un prix élevé en comparaison avec Bordeaux. » Tout ou presque était plus cher et Florent a dû changer ses habitudes, notamment en ce qui concernait les sorties.

Bien que Suissesse et habitant déjà en Suisse avant de venir à Genève, Ursina s’est également heurtée à des difficultés financières : elle a suivi le bachelor des relations internationales (BARI) qui attire un grand nombre d’étudiant.e.s non genevois.es de par son caractère unique en Suisse [1]. Elle a suivi l’entièreté de son bachelor à l’Université de Genève d’abord pour accéder à ces études en relations internationales, mais également pour améliorer son niveau de français. Cette expérience lui a également permis de s’immerger dans une autre ville et de rencontrer de nouvelles personnes. Cependant, elle a dû se battre pour trouver un logement abordable : « Je n’ai pas pu obtenir de place dans un foyer d’étudiants, bien que je sois originaire de Suisse alémanique. La première année, j’ai beaucoup travaillé à côté [des études] pour pouvoir payer la chambre chère, qui coûtait plus de 1000 CHF. Au bout d’un an environ, j’ai eu beaucoup de chance en passant dans un foyer d’étudiants. Ce n’était pas aussi bien que ma chambre, mais cela ne coûtait que 700 CHF et c’était très central. » Ursina a malgré tout pu bénéficier du soutien financier de ses parents et reconnaît que ce n’est pas la chance de tou.te.s, d’autant plus qu’elle estime que la ville de Genève, bien que politiquement très progressiste, ne se préoccupe pas assez de ses étudiant.e.s : « Cela se traduit par exemple par des restaurants universitaires chers (qui ne sont pas très sains) et par des activités sportives, linguistiques et de loisirs qui, en tant qu’étudiant, sont hors de prix si les parents ne vous aident pas financièrement. » Ursina trouvait également les menus de la cafétéria trop chers à 12 CHF, un avis partagé par la CUAE qui s’est battue après la pandémie pour les maintenir à 3 CHF ; ils sont aujourd’hui au prix de 5 CHF [2].

Néanmoins, malgré le coût que représente la vie à Genève, y étudier comporte aussi des avantages, notamment son aspect cosmopolite : « J’ai rencontré à Genève de nombreux étudiant[.e.]s venus du monde entier, relève Florent. Il y avait également une activité culturelle riche. De nombreux musées sont gratuits par exemple. La ville est également bien desservie, on peut se rendre facilement à Lyon ou d’autres grandes villes rapidement. » Du côté de l’Université, les étudiantes et étudiants en Erasmus n’ont pas de crainte à avoir concernant leur vie sociale. Même en dépit des restrictions liées à la pandémie, Florent a su rencontrer du monde avec l’aide de l’Université : « En tant qu’étudiant Erasmus, on nous donnait des contacts avec d’autres étudiant[.e.]s étranger[.ère.]s pour nous aider à nous intégrer. Il y avait également des sorties et des visites organisées. » Sans oublier les espaces de rencontre favorisés par les associations étudiantes, en période de pandémie ou non. C’est ce qui a permis à Ursina de se lier d’amitié avec des personnes de sa faculté qui lui sont proches encore aujourd’hui : « J’ai eu un peu plus de mal avec les « traditionnelles » genevoises. Mon adhésion à une association d’étudiants m’a ouvert de nombreuses portes qui seraient probablement restées fermées si je ne l’avais pas fait. J’ai rencontré beaucoup d’autres étudiant[.e.]s dans ma filière. Je pense que c’est aussi l’endroit le plus facile pour commencer à réseauter et à rencontrer des gens. » Elle précise néanmoins que cela dépend de la personnalité de chacun.e : quelqu’un d’extraverti abordera plus facilement des inconnu.e.s dans un auditoire les premières semaines, tandis que quelqu’un d’introverti préférera faire connaissance avec de nouvelles personnes dans le cadre d’espaces plus conviviaux telles que les associations étudiantes. « J’ai toujours apprécié le fait qu’il y ait politiquement beaucoup d’opportunités pour les étudiant[.e.]s et que l’atmosphère à l’université soit très libérale, ajoute-t-elle. J’ai apprécié que les études me permettent de rencontrer des gens de nombreux pays différents et d’échanger avec eux. »

Choisis ton association étudiante pour la rentrée!

Nous terminerons cet article avec des conseils à l’attention des nouvelles et nouveaux étudiant.e.s en Erasmus (ou venu.e.s faire la totalité de leurs études) à l’Université de Genève. Florent, qui poursuit désormais ses études à Montpellier, insiste sur l’importance de faire des rencontres « car la ville est riche de cultures différentes. De profiter de la gratuité des lieux culturels. Et aussi de profiter de la situation géographique de la ville pour visiter le reste de la Suisse ! Je n’ai malheureusement pas pris le temps de le faire alors qu’il existe des aides notamment pour voyager en train à travers le pays. » Il suggère également de prévoir un peu d’argent de côté pour profiter pleinement de la ville.

« Je leur conseillerais de s’y prendre à l’avance pour trouver une chambre, recommande Ursina. L’Université a des listes d’attente pour les étudiant[.e.]s qui ne sont pas de Genève. Je me ferais inscrire assez tôt sur ces listes, mais je continuerais quand même à chercher. Je recommanderais également aux étudiant[.e].s de participer aux diverses activités et loisirs et d’adhérer à une association. Profitez des coutumes et des fêtes que l’on peut vivre à Genève et n’oubliez pas de profiter du temps passé à Genève. Pour illustrer mon propos, j’avais un professeur qui buvait un verre de vin rouge à midi, au déjeuner. C’était plutôt inhabituel dans mon milieu! » Après le BARI à Genève, Ursina a poursuivi son master à l’Université de Berne; une ville que Topo a déjà explorée pour vous si vous souhaitez y partir suivre vos études! En attendant, nous souhaitons une belle rentrée aux étudiantes et étudiants en Erasmus, ainsi qu’à l’ensemble du corps estudiantin de l’UNIGE!

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