L’Assemblée de l’UNIGE désigne sa première rectrice 

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Titulaire d’une double licence en économie et en sociologie, puis d’une thèse en économie politique à l’Université de Genève, Yves Flückiger part enseigner à Oxford, puis à l’Université Harvard. Il devient assistant et est nommé professeur en 1992, avant de devenir vice-recteur de l’Université de Genève entre juillet 2007 et juillet 2015. Depuis le 15 juillet 2015, il est le Recteur de l’Université de Genève.

Mais cela va changer avec la nomination d’Audrey Leuba. Parmi les 22 candidatures valables reçues par l’Assemblée de l’Université, 27% étaient des candidatures féminines et une première sélection a eu lieu le 6 septembre dernier, retenant cinq dossiers. Deux semaines plus tard, la communauté universitaire prenait connaissance des finalistes au poste de rectrice, car il s’agissait bien de deux femmes en lice : la Professeure Di Marzo Serugendo et la Professeure Leuba, toutes deux issues de l’Université de Genève. C’est près d’un mois plus tard, le 22 novembre, et après avoir chacune présenté leur programme publiquement à la communauté universitaire, qu’Audrey Leuba est désignée rectrice de l’Université de Genève. Cette fois-ci, le Conseil d’État approuve cette décision, après avoir refusé le candidat malheureux Éric Bauce en janvier 2023. (Voir sur topolitique : VONAESCH, Elise, « Nomination d’un nouveau recteur ou d’une nouvelle rectrice : où en est l’Université ? », TOPO)

Historiquement, c’est la première fois que l’UNIGE élit une femme au poste de rectrice. Dans les archives de l’Université, seuls des hommes ont dirigé notre institution, en commençant par Théodore de Bèze avec l’Académie de Genève, puis Edouart Humbert comme premier recteur, succédé par le controversé Carl Vogt.

Par conséquent, Audrey Leuba s’apprête à quitter son poste de Doyenne de la faculté de droit pour prendre la tête de l’UNIGE. Après avoir suivi ses études à l’Université de Neuchâtel et effectué son master à l’Université Harvard, comme son prédécesseur, elle devient officiellement avocate en 1994 et entame une thèse dédiée au partage des tâches dans le couple. Elle revient en Suisse et devient professeure associée entre les Universités de Genève et Neuchâtel, puis professeure ordinaire en 2006 à l’UNIGE. Actuellement encore professeure de droit civique, en plus d’être doyenne, elle a jusqu’au 1er avril au plus tard pour entrer en fonction, et ce pour un mandat renouvelable de quatre ans.

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