L’économie circulaire des textiles : 6 astuces pour faciliter un cercle vertueux en matière d’environnement

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Le secteur des textiles (textiles, linge de maison et chaussures) contribue massivement, chaque année, aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec 1,7 milliard de tonnes de CO2 [2]. En Suisse, chaque année, un habitant jette en moyenne 6,2 kg de déchets textiles à la poubelle (calcul fait selon les données de SIG [3]). Sachant que nous étions 8,67 millions en 2020 [4], le calcul est vite fait : nous arrivons à un poids total d’un peu plus de 53’500 tonnes de déchets textiles non-recyclés (ce qui représente le poids d’environ 36 voitures), uniquement pour la Suisse.

Il est à souligner qu’une tonne de textiles recyclés épargne l’équivalent de l’impact environnemental de 26’400 km parcourus en avions [5], soit, hypothétiquement, 35 fois le tour de la terre en avion si l’entièreté de ces déchets textiles étaient recyclés. Cependant, comment faire pour maximiser le recyclage de nos vieux vêtements ? Commençons par expliciter le concept d’économie circulaire. Selon le site economiesuisse [6] : « L’objectif de l’économie circulaire est de réduire à un minimum l’utilisation de matériaux et d’énergie pour fabriquer des biens et des services ». Pour ce faire, diverses solutions sont mises en place, telles que favoriser la durée de vie de certains objets, conceptualiser ces objets avec des matériaux qui ne seront pas nocifs lors du recyclage et, bien sûr, favoriser un recyclage permettant la réutilisation des matières premières. L’économie circulaire, en quelque sorte, s’oppose à l’économie linéaire, qui termine son chemin par l’incinération et la mise en décharge des déchets.

Figure 1 – Schéma de l’économie circulaire de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) (2019) [7].
Figure 2 – Schéma de l’économie linéaire de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) (2019) [7].

Revenons aux textiles… Quel est alors le rôle du citoyen dans tout ça ? En effet, le rôle primaire revient aux entreprises et leur sensibilité à la cause environnementale pour favoriser des produits durables plutôt que de participer à une obsolescence programmée financièrement intéressante. Cette stratégie, réduisant volontairement la durée de vie des objets pour augmenter les achats en masse, participe à conduire l’industrie du textile comme l’une des plus polluantes sur la planète.

Voici donc une liste non-exhaustive de quelques astuces, à laquelle il est possible de jeter un œil avant, pendant ou après l’achat de vêtements, afin de participer au cercle vertueux de l’économie circulaire :

  • Observer les labels accompagnant la marque, comme par exemple le label Oeko-Tex [8], certifiant l’absence de substances nocives dans les textiles.
  • Vérifier l’impact environnemental de la marque du vêtement que l’on s’apprête à acheter sur l’application Good on You disponible sur Apple Store ou Google Play [9].
  • Calculer l’emprunte carbone de ses habitudes vestimentaires sur https://www.thredup.com/fashionfootprint [10]. Cela permet de se rendre compte de la durabilité de son mode de vie et évaluer son poids sur l’environnement.
  • Chercher dans la liste des marques éthiques créée par The Good Goods sur ce lien : https://www.thegoodgoods.fr/ou-shopper-ethique/ [11]. En plus, il y a Asphalte, une marque design des plus transparentes sur tout son processus de production et de vente.
  • Donner une seconde vie à ses vêtements tâchés en faisant du tie and dye. Voici un tutoriel : https://www.refinery29.com/fr-fr/comment-faire-des-vetements-tie-dye [12]. Pour les plus compétent.e.s manuellement, il est également possible de faire de vos vieux chiffons des masques ou des déguisements.
  • Se rendre sur https://recycling-map.ch/fr/ [13] pour trouver le point de collecte le plus proche spécifique à son objet afin de recycler et ne plus jeter aux déchets incinérables des déchets qui ne font pas partie de cette catégorie.

En conclusion, nous pouvons toutes et tous essayer de contribuer à l’écologie par des petits actes du quotidien qui pourraient aider notre planète à mieux respirer. Cela ne veut pas dire d’arrêter de suivre la mode, mais simplement de prêter attention, à sa propre échelle, à l’impact environnemental impliqué dans nos comportements. Chaque petit effort représente un petit pas pour l’environnement et, comme nous l’avons vu dans les chiffres, il nous reste encore quelques pas à faire pour libérer l’air que nous respirons de la pollution excessive.

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