Gloria Mundi : l’histoire d’un bébé à sauver.

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Après La villa (1), Jean‑Pierre Darroussin, Ariane Ascaride, Anaïs Demoustier, Gérard Meylan, et Robinson Stévenin reviennent dans le nouveau film de Robert Guédiguian : Gloria Mundi.

            C’est autour de la naissance de la petite Gloria que Mathilda parvient à réunir sa famille. Mais il manque quelqu’un : son père qui est en prison depuis plusieurs années pour meurtre. Raisons pour lesquelles Mathilda ne l’accepte pas comme grand-père pour sa fille, et refuse de le revoir. Mais comment refuser à un homme la rencontre avec sa petite-fille encore si innocente ? Car c’est bien le problème des adultes d’avoir des problèmes, et surtout financiers. Le manque d’argent entraîne même à regretter d’avoir fait ce bébé ; la culpabilité de ne pas pouvoir s’en occuper comme il faudrait engendre alors des accès de colère et de désespoir de la part du jeune père.

            Dans Gloria Mundi, la menace de la prison reste omniprésente. Avec un assassin sous son toit, la famille n’est plus en sécurité. Le manque d’argent détruit les relations, accable le jeune père qui s’accroche à son travail, et met à bout Mathilda qui n’a même plus le temps d’aimer son mari. On se dit qu’il faudrait une péridurale pour toute la vie. Entre la confusion du grand-père sorti de prison, le retour d’un homme coupable, la haine entre les deux sœurs et l’infidélité parmi les membres de la famille, cette dernière en est bouleversée : en effet, l’histoire des parents semble se perpétuer. Si le père de Gloria perd son travail, il ne restera plus à Mathilda qu’à se vendre pour sauver sa famille. Cependant, le film compte sur ces tensions familiales pour capter l’attention du spectateur. Celui-ci erre dans l’histoire, suit un peu à l’aveugle, s’ennuie des longueurs avant qu’à la fin, tout se concrétise et des rebondissements surgissent. Mais malheureusement, c’est déjà terminé…

            Anaïs Demoustier interprète néanmoins avec sensibilité le rôle de Mathilda, de même que la troupe d’acteurs de Robert Guédiguian, avec également Lola Naymark dans le rôle de la sœur de Mathilda, et Grégoire Leprince-Ringuet dans celui du beau-frère.

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