TOPO : porte-voix des étudiant-e-s et créateur de vocations

Avatar de Webmaster de Topolitique

Ces dernières années ont été marquées d’une forte croissance dans l’intérêt pour TOPO qui compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres. Cependant, le succès de l’association a été progressif. Effectivement, Clara Danbakli, qui a été présidente de TOPO en 2018, explique que lors de son arrivée « TOPO était très peu actif et on ne comptait même plus les membres fantômes. Le défi était donc de redynamiser l’association ». Pour ce faire, les membres du comité ont fourni beaucoup d’efforts afin d’améliorer sa visibilité au sein de l’université et trouver des membres motivé-e-s. La restructuration du pôle journal en 2018 par les co-rédacteur-rice-s en chef de l’époque Florian Schweri et Laura Morales a été une étape clé de la transformation de TOPO car elle a permis dans un premier temps que les postes soient nommés par le comité avec une durée minimale. Cette restructuration a aussi permis la mise en place des réunions régulières des chef-fe-s de rubriques avec la rédaction en chef, offrant ainsi un dialogue et un investissement plus important de la part des membres. 

Ces efforts semblent avoir porté leurs fruits puisque l’association a connu une forte hausse de recrutement. Gregorio Moreno, président de TOPO de 2018 à 2021, note aussi une augmentation exponentielle du nombre de projets planifiés au sein de l’association.

Son objectif initial en tant que président était, dans un premier temps, de faire honneur au travail qu’avaient accompli les fondateur-rice-s de TOPO ; et dans un deuxième temps, de s’assurer que l’association obtienne plus de visibilité. Ce but a été atteint en la présentant de manière plus régulière lors des Welcome Days, à la journée des médias et parfois dans certaines commissions universitaires, telles que la CUAE. Ces efforts ont permis d’exemplifier qu’un média doit être partout et ont ainsi pu démontrer que c’est un média sérieux. L’association a ainsi pu accéder à plus d’opportunités, telles que des collaborations avec les prestigieux sites d’informations suisses comme Heidi News et Le Temps. 

Le déroulement de cette entreprise n’a cependant pas été linéaire, comme le montre le non-aboutissement de certains projets de long-terme, tels que l’acquisition d’une salle de médias pour offrir un espace de travail aux membres ou encore l’obtention du statut officiel de média étudiant. Gregorio reste néanmoins confiant que les générations actuelles de TOPOïstes peuvent les faire aboutir. 

Les discussions avec d’ancien-ne-s membres de TOPO permettent de rendre compte de l’importance des médias étudiants. Clara Danbakli et Marion Chevalet (la responsable du Pôle TV de 2018 à 2019), s’accordent pour dire que c’est une excellente manière de s’impliquer dans la vie universitaire qui ne se limitera pas seulement à « aller en cours et rentrer chez soi ». Pour Marion, les médias étudiants « permettent aux étudiant-e-s de s’exprimer, de s’entraîner aux formes et genres journalistiques et représentent une opportunité de s’impliquer dans la vie étudiante, de l’université et d’avoir une expérience de journalisme associatif ». Pour Gregorio Moreno, « ils permettent la liberté, l’expression et la réflexion, ce qui correspond au  but premier de l’université ». 

Les trois ancien-ne-s membres sont aussi d’accord sur le fait que les médias étudiants sont une introduction au domaine plus large de l’information. Effectivement, écrire des articles, des dossiers, mener des enquêtes et couvrir des évènements représente un exercice critique conséquent qui offre un ensemble de compétences, qui peuvent servir aussi bien dans la vie quotidienne que pour une carrière éventuelle dans le journalisme. Une expérience passée dans un média associatif peut ainsi permettre de se lancer dans le monde professionnel des médias avec plus d’aisance et de repères. 

Ce qu’il y a d’unique dans les médias étudiants est qu’ils « servent de porte-parole pour cette tranche de la population qui est souvent mise de côté des médias dits mainstream car la plupart des étudiant-e-s ne sont pas des membres actif-ve-s de la société » selon Clara. Ils permettent donc de mettre en valeur leurs voix et les problématiques qui leur sont propres, telles que le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire ou le coût de la vie estudiantine. Cependant, d’après Florian Schweri, un journal étudiant ne doit pas seulement se limiter aux sujets universitaires. Il a aussi pour rôle de porter les voix étudiantes sur des sujets qui intéressent la société en général. Il insiste sur le fait qu’en tant qu’association interfacultaire, TOPO se doit de pouvoir traiter toutes les thématiques et de permettre à chaque étudiant-e de trouver parmi les rubriques, un sujet qui l’intéresse. 

Ces dix dernières années ont permis à TOPO de grandir, de mûrir mais surtout de s’affirmer comme une association universitaire sérieuse et enrichissante grâce au travail acharné de ses membres. Sa réussite fulgurante souligne l’importance de la présence des espaces permettant aux étudiants de s’exprimer librement. Les ancien-ne-s membres de l’association interfacultaire définissent leur parcours en son sein comme « une expérience surprenante, passionnante et riche, qui leur a apporté des sentiments de fierté et d’espoir ». TOPO n’est donc pas seulement une association étudiante, mais bien un projet qui passionne ses membres et crée de véritables vocations. 

Avatar de Webmaster de Topolitique

Laisser un commentaire