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Silance et Yseult, deux puissantes muses

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Les murs de la salle de l’Alhambra ont tremblé mardi 16 novembre pour un concert d’une intensité impressionnante qui a offert un moment hors du temps, marquant l’ouverture du Festival Les Créatives.

Ce festival a lieu chaque année et a pour but de « de soutenir et mettre en lumière la création artistique des femmes et des minorités de genre ainsi que la production intellectuelle féministe » (1). A travers un programme très riche composé de rencontres, lectures, spectacles, concerts, expositions, projections et autres, le public était invité du 16 au 28 novembre à participer à cette 17ème édition unique, dans 35 lieux à Genève et dans le reste de la Suisse, pour plus de 50 événements. D’une table ronde sur les transidentités jusqu’à une démonstration de catch, en passant par divers spectacles et performances, Les Créatives ont promis des instants forts en réflexion et en partage.

Silance, une rappeuse poétique locale

C’est à la salle de l’Alhambra de Genève que le Festival a pu être lancé avec deux artistes remarquables : Silance et Yseult. Artiste romande de Renens, la rappeuse et chanteuse Stéphanie Gulizia, du nom de scène de Silance, a eu l’honneur de faire la première partie du concert accompagnée par sa violoniste (2).

Tango, son premier EP sorti en 2019, nous entraîne par son refrain mélodieux et doux. Quant à son dernier EP 21 :00, sorti en 2021, il dévoile une mise à nue de la chanteuse qui partage ses réflexions et ses pensées en toute intimité. La rappeuse suisse encore méconnue, maîtrise l’art des rimes et de la poésie avec brio.

Yseult, une artiste à succès

Après la première partie du concert, l’incontournable et tant attendue Yseult, autrice-compositrice-interprète française, fait son entrée en scène enveloppée d’une tunique blanche, pieds nus, se livrant à cœur ouvert au public pour un spectacle en piano voix et a cappella d’une virtuosité déconcertante. Au premier son de sa voix, puissante et saisissante, nous aurions presque envie de verser une larme tant cette première vocalise nous surprend et nous prend aux tripes. La chanteuse invite le public à profiter du moment présent. Objectif réussi. Par sa performance captivante, difficile de ne pas se laisser porter. Les titres Corps, Rouge, Noir sont interprétés sans artifice avec sincérité et douceur. Entre soul, gospel, chanson française et vocalise de cathédrale, la voix d’Yseult est multidimensionnelle (3).

L’artiste pleine de charisme fait de la scène son terrain de jeu. Accompagnée du pianiste Kenzo Zarzulo (3), elle joue de ses cordes vocales pour nous donner des frissons mais aussi des éclats de rire. Si Yseult se confie en avouant écrire principalement des chansons tristes, elle ne se cache pas d’écrire également des chansons qui parlent de sexe. Avec humour, elle lance au public : « N’hésitez pas à vous passer des kleenex. Mais pas pour vous masturber ! » (3). Avec légèreté et second degré, Yseult séduit le public et partage son humour sans filtre. Le concert se poursuit avec sa chanson SEXE, très explicite. Improvisant, la chanteuse provoque alors la foule à répéter ce qu’elle dit pour un moment euphorique où le public crie « Come and get it » de plus en plus fort, faisant trembler les murs de l’Alhambra. Yseult finit par remercier le public puis tire sa révérence sous un tonnerre d’applaudissements. L’assemblée est conquise par cette chanteuse qui n’a pas fini de nous surprendre.

Pour en savoir plus sur Silance : https://www.rts.ch/info/culture/musiques/12461180-la-rappeuse-romande-silance-porte-haut-la-voix-des-laissespourcompte.html [KM1] [EST2] 

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