La PJE: des étudiants experts du droit engagés humainement

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Qui n’a jamais ressenti le besoin de se faire conseiller pour une question juridique? Ou qui n’a jamais souhaité avoir un coup de pouce sur une question d’ordre administratif? Mais sans jamais oser franchir le cap par crainte de devoir recourir à des moyens trop onéreux en faisant appel à un avocat ou un juriste professionnel?

Une alternative possible: la PJE!

 

La PJE, ou Permanence juridique des étudiants, est une association de jeunes motivés et chaleureux ayant pour objectif d’aider et de conseiller. Mais d’abord, une petite présentation s’impose. C’est par le comité en entier – Samy le président, Claire la vice-présidente, Christophe le secrétaire, Vicky la chargée des relations publiques et Basile le webmaster – que j’ai été accueillie pour qu’ils me présentent en quelques mots la Permanence juridique des étudiants. Cela dans le but de mieux connaître leur travail et leur engagement individuel au sein de l’association.

 

La PJE est un organe indépendant  – c’est-à-dire qu’elle est hors de l’Université de Genève – depuis maintenant quatre ans et qui était auparavant relié à l’AED, l’Association des étudiants en droit. Elle est composée d’environ 30 membres dont le but est d’offrir une aide ponctuelle et des conseils juridiques gratuits à toutes et à tous.

En collaboration avec la maison de quartier de la Jonction qui a la gentillesse de prêter ses locaux, les membres de la PJE, des étudiants bénévoles – en master de droit ou en dernière année de bachelor –  vous recevront sur rendez-vous par groupes (« shifts ») de trois ou quatre selon les heures de réception afin de vous conseiller au mieux et de répondre à toute question ou souci nécessitant des connaissances juridiques. En effet, leurs domaines de compétence sont très variés. On peut ainsi citer leurs actions dans des domaines tels que le droit des étrangers – permis de séjour échu pour un étudiant par exemple –  droit du bail, droit du travail, droit de la famille, droit des associations, droit des contrats, des poursuites mais également des aides de recours ou d’autres questions juridiques.

 

Tout le monde sans exception – pas besoin d’être étudiant –  peut bénéficier de leurs aide et conseils. Il est dès lors difficile de faire un profil-type des personnes qui les sollicitent tant ceux qui viennent demander conseil sont différents en termes d’âge, niveau social  ou d’origine.

L’équipe délibérera afin de vous conseiller au mieux (deux avis valent mieux qu’un et chaque personne a sa propre spécialité). Comme me l’explique Samy, « tout se fait en direct », le but étant de privilégier la proximité, faciliter la communication et valoriser la dimension humaine dans la procédure. Ces valeurs sont souvent sous-estimées à tort, alors que ce sont souvent des points essentiels au bon déroulement et à la réussite des procédures.

 

Pour les membres, il s’agit d’un véritable engagement qui requiert du temps, des connaissances acquises en cours mais aussi une certaine habileté personnelle permettant de réfléchir au-delà du cas d’école. Dans la réalité, on se retrouve confronté à des situations ou des détails auxquels on ne pense pas lors de la résolution de cas pratiques en classe. Ce « passage de la théorie à la pratique », soulignent unanimement les membres du comité, est d’une grande aide car on a souvent tendance à négliger des points importants dans la réalité comme les oublis ou mensonges de certains (ce qui accroît les difficultés d’être efficace) et on ne se rend pas compte du rôle que peut jouer l’émotionnel dans certaines situations délicates (se retrouver à la rue ou au chômage du jour au lendemain par exemple). C’est pourquoi leur présence et leur soutien moral peuvent être très bénéfiques: en cas de pépin, vous trouverez une oreille experte mais aussi attentive et à l’écoute – chose rare.

 

Ce côté « social » est très apprécié par les gens, qui sont conscients du travail bénévole que font ces jeunes étudiants. Certains reviennent pour simplement remercier ou envoient des remerciements par écrit. D’autres tiennent même à payer une somme symbolique pour leur consultation. Cependant, il n’y a parfois tout simplement plus de nouvelles de certains recours.

 

L’équipe de la PJE enthousiaste et au complet!

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Un autre point fort de cette belle équipe est leur côté polyglotte : en effet, selon les différentes heures de réception, vous pourrez avoir une réponse en allemand (ou suisse allemand), anglais, arabe, chinois, croate, espagnol, grec, italien, indonésien ou portugais,  et une discussion dans sa langue d’origine ne peut que mettre à l’aise et créer un climat de confiance! Bref, un vaste panel linguistique, ce qui est un véritable atout, que l’on trouve rarement!

Dans leur bilan, la PJE peut se targuer d’une victoire dans le cas d’une demande d’aide pour constituer un dossier pour une association d’étudiants en master en journalisme et communication, mais aussi lors de recours contre des procès-verbaux qui ont abouti (suite à des résultats d’examen notamment) et de demandes concernant le droit des étrangers. Il y a eu parmi les cas les plus étonnants une réussite concernant des lapins… mais à ce sujet le secret professionnel reste de mise, et l’anecdote n’a donc pu être divulguée.

L’association est d’ailleurs mentionnée sur le site officiel de la Ville de Genève et collabore régulièrement avec différents organismes d’entraide sociale tels que Pro Senectute, le CSP, Caritas ou l’Hospice Général. Récemment un partenariat avec l’association Vires – qui s’occupe réinsérer socialement et professionnellement des hommes violents – s’est instauré. Cela illustre et démontre une fois de plus l’envie des membres d’aider des personnes en situation vulnérable au-delà de tous préjugés.

On ne peut que les féliciter… et vous les recommander en cas de besoin.

 

Où les trouver :

leurs locaux : Rue du Village Suisse 3, 1205 Genève

leur site web: http://www.pje-ge.ch/

leur page Facebook : Permanence juridique des étudiants

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