Elections Fédérales: Ce que veulent les jeunes en matière d’égalité

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L’article 8 de la Constitution fédérale est clair : « L’homme et la femme sont égaux en droit. ». Cependant, les chiffres démontrent le contraire. Dans le secteur privé, le salaire des femmes est en moyenne 19,6% inférieur à celui des hommes I. Fragilisées dans le monde du travail, elles le sont aussi, contre leur gré, dans la société suisse. En effet, une femme sur cinq a subi des actes sexuels non consentisII et sur les 249 victimes d’homicides en Suisse, durant la période s’écoulant entre 2009 et 2018, près de trois quarts des victimes étaient des femmes et filles III.

Exaspérées par ces inégalités, les femmes ont décidé de marquer le coup. Le 14 juin 2019 est une date qui a, sans nul doute, marqué cette législature. En effet, en ce jour de juin, des centaines de milliers de femmes ont fait grève et ont manifesté dans tout le pays. Elles réclamaient, entre autres, l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ou encore le respect de leur intégrité physique IV. Sentant une vague populaire féministe envahir le pays, le Conseil des États a réagi cinq jours plus tard. Le 19 juin 2019, la chambre haute a voté en faveur d’un projet de loi proposant que les grandes sociétés cotées en Bourse engagent plus de femmes à leur tête. Désormais, les directions de ces entreprises devraient contenir au minimum 20% de femmes (ou d’hommes) et dans les conseils d’administration, ce taux se monterait à 30% V. En septembre dernier, c’était au tour du Conseil national de voter sur une loi permettant de concilier vie de famille et travail. Cette loi n’était autre que le congé paternité. Soutenu par 129 élus de la chambre basse, le congé paternité de 10 jours devrait être appliqué dès 2021 VI VII.

Mais l’égalité de genre n’est pas la seule préoccupation de la population. Alors que les suisses seraient favorables à un mariage pour tous VIII IX, Berne semble se satisfaire du modèle familial traditionnel. En 2005, la population suisse avait pourtant été la première à s’exprimer favorablement, à travers un vote populaire, pour l’instauration d’un partenariat enregistré pour les couples du même sexe.  En outre, depuis 2018, les homosexuel-le-s peuvent désormais adopter l’enfant de leur conjoint-e X. Cependant, l’adoption commune d’enfants tiers leur est prohibée. La Suisse est-elle la seule à prendre son temps ? Ces trois dernières années, ses voisins ont décidé de légiférer plus en profondeur le modèle familial. L’Italie a légalisé le partenariat enregistré, l’Allemagne et l’Autriche ont légalisé le mariage aux couples homosexuels et la France a autorisé l’extension de la PMA aux couples de femmes. La Suisse, quant à elle, se contenterait donc de la politique des petits pas. En effet, le dépôt de la proposition de loi « Mariage civil pour tous » date de décembre 2013 et se trouvait, encore cet été, en discussion dans la chambre basse XI. Faut-il évoluer ou rester dans la tradition ? Nous avons posé la question aux partis jeunes du canton de Genève.

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