A couteaux tirés : une histoire de famille et… d’héritage

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A couteaux tirés (titre original: Knives Out) est un film policier de Rian Johnson qui confond coupable et victime, et dans lequel il devient compliqué de trouver des indices tout en en cachant d’autres.

Le lendemain d’une fête en l’honneur de son anniversaire, un écrivain à succès octogénaire est retrouvé la gorge tranchée dans son bureau par la gouvernante de sa luxueuse demeure. Deux policiers et un détective, Benoît Blanc, mènent l’enquête et croient d’abord en la thèse du suicide ; mais c’est avant de mettre le doigt sur des détails louches, voire inquiétants. Qui a laissé des traces dans la boue, a escaladé le mur extérieur, s’est introduit.e par une fenêtre cachée avant de gagner le bureau du propriétaire ? En interrogeant les invité.e.s de la fête, à savoir les proches du défunt, plusieurs récits se contredisent et aucun ne semble dire toute la vérité. Pourtant, l’interrogatoire devrait être facile quand un.e des témoins se met à vomir lorsqu’il.elle ment…

Les policiers ont face à eux un entourage intéressé par la fortune de l’écrivain, ainsi que des membres qui s’ajoutent à la famille pour espérer une part d’héritage. Et une infirmière, qui ne demande rien, mais qui reçoit tout. Tout ce que tout le monde lorgne, ce qui ne devrait jamais lui revenir, l’immigrée qui n’a rien à faire dans le testament et qui, pourtant, le remplit de son seul nom : Marta Cabrera.  

Malgré un manque de relief du côté des personnages, l’intrigue est bien menée et déroutante : on croit avoir le fin mot de l’histoire dès la première partie du film lorsque l’on réalise qu’elle est loin d’être résolue. Une manipulation bien rodée qui rejette la culpabilité et brouille les pistes des enquêteurs. Le personnage de Marta est surprenant : une jeune femme touchante et perdue qui cherche à protéger sa famille, et qui voulait seulement être une bonne infirmière, se retrouve embourbée dans une affaire sanglante, une affaire à couteaux tirés.

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