Deux moi : deux chemins sinueux

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Réalisateur de Chacun cherche son chat, Cédric Klapisch[1] remet un chat comme personnage de l’histoire, ou du moins comme lien entre deux personnes dans le film Deux moi. À nouveau, il s’agit d’une quête de soi… ou peut-être de quelqu’un d’autre.

Mélanie et Rémy vivent l’un à côté de l’autre. La journée, ils se croisent sans se voir, vont mal sans le savoir, souffrent de solitude et finissent tous deux chez le.la psychologue pour tenter d’y voir plus clair. Mais comment un.e psy pourrait-il.elle leur dire qu’ils habitent à deux pas et sont faits l’un pour l’autre, eux qui ne se connaissent pas ? Tous deux vivent seuls : Mélanie cherche un homme sur les sites de rencontre tandis que Rémy ne parvient pas à surmonter sa timidité lorsqu’il tente de socialiser. Malgré un chat qui va chez l’un puis chez l’autre et une musique qui traverse les murs, ils restent distants comme s’ils cherchaient véritablement à s’éviter.

Deux moi est un film avec deux personnages qui se ressemblent, mais ne se complètement que partiellement. Le film manque de dynamisme, de relief dans les personnages pour les distinguer clairement du reste du monde, et montrer qu’eux se ressemblent jusqu’à s’assembler. Ils restent inconnus aux spectateur.rice.s ; peut-être y a-t-il trop de silence sur eux pour que l’on s’y attache : des scènes sans paroles et sans réelles réflexions intérieures. Pourtant, on ne voit qu’eux. Quelques séquences font sourire, d’autres attendrissent. Mais c’est trop peu pour nous immerger dans leur monde. Si le souhait du réalisateur est de montrer qu’ils sont complètement coupés des autres, alors c’est réussi également avec le.la spectateur.rice qui les suit cependant jusque dans leur intimité.

https://www.imagincinemas.com/film/deux-moi/

Deux moi met en scène deux personnalités qui se correspondent, mais cet aspect, bien qu’intéressante, reste en surface jusqu’à la fin. Le film est assez plat, malgré la présence de Camille Cottin et le passage furtif de Pierre Niney. Il ne reste malheureusement pas en tête une fois que se termine le générique. Plutôt décevant quand on sait que Cédric Klapisch est également le réalisateur d’Un air de famille[2]

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