+ : signe permettant de représenter d’autres variantes d’identité de genre, de caractéristiques sexuelles ou d’orientation sexuelle.
L’acronyme LGBTQIA+ a été explicité dans notre série d’articles. En résumé, il décrit les différentes orientations sexuelles, identités et communautés en dehors de l’hétéronormativité. Que signifie finalement le signe « + » ?
Les identités sexuelles et de genre sont très nombreuses et ne peuvent pas toutes être représentées par des lettres dans l’acronyme. Le signe « + » suggère donc toutes les autres communautés afin de les reconnaître. On retrouve alors par exemple :
Les demisexuel.le.x.s sont des personnes dont la sexualité consiste « à ne ressentir de l’attirance sexuelle que pour son partenaire de longue date ». [1]
Les demiromantiques sont des personnes qui « n’éprouvent de sentiments amoureux que dans le cadre de la relation émotionnellement intime ».[2]
Les polysexuel.le.x.s qui sont « capable d’entretenir deux ou plus relations amoureuses ou sexuelles ».[3]
Les pansexuel.le.x.s « se sent[ent] sexuellement attiré[s] par n’importe quel genre […] sans importance portée au sexe biologique et au genre de leur partenaire ».[4]
Bien entendu, la liste est loin d’être exhaustive et inclut également les identités de genre, comme les personnes non-binaires par exemple.
Cependant, l’ambigüité du signe « + » réside dans la création d’une certaine invisibilité des autres sexualités, ce qui amène à une sous-représentation de celles-ci.[5] En effet, son caractère englobant ne permet de mettre de noms à toutes les différentes sexualités et identités de genre. L’un des plus longs sigles crées, et qui permet d’être plus inclusif, est « LGBTTQQIAAP » pour lesbiennes, gay, bisexuel.le.x.s, transgenres, transexuel.le.x.s, queer, questioning (personnes qui questionnent leur sexualité), intersexes, asexuel.le.x.s, allié.e.x.s[6] et pansexuel.le.x.s. Le terme queer permet aussi de regrouper toutes les identités dans le but de s’affranchir de toutes ces catégories.[7]
D’autres avis, comme celui de la psychologue et thérapeute spécialisée dans le genre Traci Lowenthal, expliquent que « si une personne s’identifie comme étant de sexe non conforme et pansexuelle, cela n’est pas nécessairement indiqué par les lettres existantes, mais cette personne peut quand même s’identifier comme faisant partie de la communauté expansive. Le + permet d’inclure tout le monde ! ».[8] Ainsi, le signe « + » ferait le travail d’inclure toutes les communautés qui ne sont pas présentes dans les sigles communément mentionnés.
Malgré les débats sur ce signe, l’existence du « + » est alimentée par le désir d’inclusion de chaque identité sexuelle et de genre. L’important est de prendre en compte la préférence des personnes d’être présentée par un nom spécifique à leur identité.
Ce lien présente la diversité des sexualités et des identités de genres avec leurs définitions.
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