TOPO

Dans cette dernière ligne droite pour les élections fédérales, les différents candidats continuent leur marathon médiatique dans l’optique de décrocher les dernières précieuses voix susceptibles de faire pencher la balance. Parmi cette pléthore de candidatures, les jeunesses de parti tentent de faire entendre leurs revendications et idées en proposant leurs propres candidats sur une liste distincte de celle du parti, apportant par ce biais du dynamisme et un vent de fraîcheur dans le débat public. Topo a interrogé trois jeunes candidats briguant un mandat au Conseil national. Au menu : logement, université, participation et ambitions. 

 On peut se demander, au vu des faibles chances que vous avez de remporter un nombre important de suffrages, quelle est la pertinence de votre candidature. Etes-vous candidat dans l’optique d’être plus tard un professionnel de la politique ? Souhaitez-vous faire carrière ?

Romain Pilloud (PS) : Il ne s’agit effectivement pas de se faire élire. Nous voulons mettre notre dynamisme et nos idées en avant, les élections fédérales permettent d’immerger dans la « real politique » et donnent une fenêtre supplémentaire pour notre parti de jeunes et son idéal, ses convictions. Mais je m’intéresse davantage à l’idée et la force qui la soutiennent plutôt qu’aux individus seuls. Comme les listes « jeunes » ne récoltent pas assez de voix pour avoir de représentant-e à Berne, cela ressemblerait plus à du culte de la personnalité qu’autre chose que de se mettre en avant en tant qu’individus et non en tant que groupe. Se faire élire quelque part, faire carrière en politique ? C’est pour moi à la fois un rêve comme une réalité. Je passe déjà le plus clair de mon temps comme militant à plein temps ! C’est avant tout pour ça que je me suis engagé. Si je venais à être élu quelque part, j’influencerais cependant différemment les décisions prises, mais les deux rôles combinés sont indispensables. Les deux rôles sont complémentaires. Me faire élire n’est donc pas un indispensable pour garder la force et les moyens de lutter.

Léo Kienholz (PLR) : Elle est pertinente dans le sens où il faut également montrer au public que les partis ont des jeunes qui s’engagent avec plaisir. Elle permet aussi de garantir aux jeunes un choix plus grand. Naturellement, quand on fait de la politique c’est que l’on a envie d’être élu quelque part un jour, mais en ce qui me concerne je ne vois pas d’un bon œil la professionnalisation de la politique, cela n’est envisageable que dans les exécutifs à mon sens.

Elouan Indermühle (UDC) : Je ne suis pas une personne qui pratique la langue de bois quand il s’agit de mes intentions politique, oui je voudrais plus tard faire de la politique mon métier, et si les citoyens me font confiance à un niveau plus haut que le parlement fédéral.