Rencontre avec Aurélia Passaseo, présidente de l’Association Genevoise des Étudiant-e-s pour le Développement Durable (AGEDD)

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Illustration interview
Quelques membres : Aurélia (présidente), Mariam, Margaux et François

Lire : Qu’est-ce que l’AGEDD ?

C’est quoi l’esprit AGEDD pour toi ?

L’esprit de l’AGEDD c’est assurément la réalisation de divers projets concrets dans le développement durable à l’UNIGE, autour d’une équipe solidaire et soudée.  Étant inter-facultaire, l’AGEDD est ainsi ouverte à tous, les connaisseurs comme les débutants, voulant s’engager en faveur du développement durable.  N’importe quel étudiant (membre de l’AGEDD ou non) peut venir proposer un projet au sein de l’AGEDD, puis le développer en collaboration avec nos membres.

Est-ce que vous avez des nouveaux projets pour cette année ? 

L’AGEDD essaie d’être aussi innovante qu’efficace sur le terrain. C’est pour cette raison que nous développons chaque année des projets différents. Le projet Green Map, un green mapping durable autour du campus Unige, va être publié dans l’agenda de la CUAE à la rentrée. Nous organiserons prochainement un troc d’habits au sein d’Unimail (une grande nouveauté). Nous proposerons environ une fois par mois des projections suivies de débats. Nous relançons également l’action « sois malin éteins », avis aux intéressés ! Finalement, nous perpétuerons notre projet phare, le projet gourde, avec un modèle plus écologique et économique.

Quelles sont les difficultés majeures auxquelles tu fais face pour réaliser les objectifs de l’AGEDD ? Est-ce que vous êtes confrontés à des préjugés concernant le développement durable ?

Les principales difficultés sont d’ordre financière. Comme nous ne sommes pas reconnus par la faculté, nous avons souvent de la peine à réunir une somme qui nous permettrait de monter un projet. Nous comptons donc sur la générosité de donateurs externes à l’Unige. Par exemple, nous avons organisé une soirée locarienne (locale et végétarienne) à la Datcha en février. Les légumes nous ont été offerts par l’Union Maraîchère de Genève, le tofu par Swissoja et le vin par un viticulteur bio de Jussy.
L’AGEDD se veut être une association ouverte et accueillante. Nous luttons ainsi efficacement contre les préjugés qui voudraient que les gens qui s’intéressent au Développement Durable soient uniquement des végétaliens qui ne partent jamais en vacances de peur de polluer ! Nous voulons simplement montrer que chacun peut être acteur du développement durable à sa manière.

Vous collaborez depuis 2013 avec UniParty et avez participé aux dernières Bacchanales. Est-ce que tu penses que les soirées étudiantes pourront devenir entièrement respectueuses de l’environnement un jour ?

Cela me paraît bien ambitieux mais pas impossible ! Ce qui est certain c’est qu’il y a encore énormément à faire dans ce domaine comme un meilleur tri derrière le bar, une utilisation systématique des gobelets recyclés et une provenance moins lointaine des boissons et autres denrées. A ce titre, nous envisageons de lancer cette année un nouveau projet qui consiste en des soirées Datcha servant des bières locales et bio.
L’autre objectif, peut-être utopique, est d’arriver à inculquer des comportements durables chez les fêtards ; éviter de jeter ses déchets à terre me paraît déjà un bon commencement.

Parmi vos nombreux objectifs vous avez : le recyclage et l’amélioration de la gestion des déchets, la promotion d’un transport alternatif, le soutient envers les producteurs d’alimentation locaux et les produits équitables ainsi qu’inciter d’autres associations à prendre la voie environnementale. Ces projets sont ambitieux. Est-ce que vous avez des avancées positives ?

Chaque projet que nous réalisons est une petite victoire, au vu de notre taille [rires] ! Nous travaillons en collaboration avec des associations estudiantines (CUAE et autres), des ONG comme Earthfocus ou carrément les services de l’Unige, ce qui nous permet d’avoir un impact plus grand. Il y a deux ans, nous avons posé des boîtes de tri dans Unimail en collaboration avec les services de l’Unige, incitant les étudiants à mieux trier leurs déchets. Les résultats de cette campagne « Unipropre » semblent satisfaisants à ce jour mais de plus grands efforts peuvent encore être entrepris.
Au fil des années, nous commençons à devenir une référence en matière de développement durable à l’Unige, et cela nous fait extrêmement plaisir.

Si tu devais dire en trois mots ce que t’a apporté l’association, quels seraient-ils ?  

Ouverture à l’autre et confiance en soi : on est toujours en contact avec des gens différents, on doit tenir des conférences, prendre la parole devant un parterre entier ou alors prendre la place de médiateur lors de conflits. Parfois ce n’est pas évident mais ça permet de renforcer son affirmation de soi.

Efficacité, organisation et respect des délais : comme nos projets sont souvent complexes et précis, nous devons tenir des échéances et c’est là que le rôle de la présidente intervient : c’est à elle de rassembler les troupes et de (re)lancer les projets en cours. Elle doit également gérer les courriers et les affaires administratives comme les contacts avec les partenaires. Ce poste au sein du comité m’a poussé à une meilleure organisation générale et à une plus grande efficacité dans la recherche d’information et le parachèvement de nos projets.

Solidarité : organiser des événements avec des inconnus, ça rapproche. L’AGEDD a développé en moi un plus grand sens de la solidarité.

Si tu devais convaincre un étudiant de rejoindre l’AGEDD, qu’est-ce que tu lui dirais ?

Je lui dirai que l’association est un cadre permettant la réaliser de projets divers et variés dans une ambiance sympa et décontractée. Je lui soufflerais également que des petits gestes peuvent avoir de grands impacts.

Voir le site de l’AGEDD

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