Dans cette dernière ligne droite pour les élections fédérales, les différents candidats continuent leur marathon médiatique dans l’optique de décrocher les dernières précieuses voix susceptibles de faire pencher la balance. Parmi cette pléthore de candidatures, les jeunesses de parti tentent de faire entendre leurs revendications et idées en proposant leurs propres candidats sur une liste distincte de celle du parti, apportant par ce biais du dynamisme et un vent de fraîcheur dans le débat public. Topo a interrogé trois jeunes candidats briguant un mandat au Conseil national. Au menu : logement, université, participation et ambitions.
Au vu de votre jeune âge et de votre manque d’expérience dans le monde politique, ne craignez-vous pas que votre candidature soit peu crédible auprès des électeurs pour briguer un mandat au Conseil national ?
Romain Pilloud (PS) : A chacun-e d’en juger, mais je pense personnellement que les candidatures de jeunes sont crédibles. Chez les Jeunes socialistes, nous avons lancé deux initiatives (1:12, contre la spéculation sur les denrées alimentaires) et des référendums. Nos luttes ont été entendues de la population, des milieux économiques, de l’étranger. Notre crédibilité est grandissante, et c’est la preuve qu’un jeune, malgré une faible expérience, peut apporter quelque chose de nouveau, de différent. Et à l’exception des rares parlementaires en dessous de 30 ans, qui peut se targuer de représenter notre catégorie d’âge ? Personne. Alors que les seniors sont surreprésentés ! Jeune ne veut pas dire bête, vieux ne veut pas dire sage. Nous avons tous la possibilité d’amener notre pierre à l’édifice, et je crois que la présence des partis de jeunes en constante augmentation en est bien la preuve. Mais c’est vrai que notre présence peut déranger ceux et celles confortablement assis dans leur siège depuis parfois trop longtemps… !
Léo Kienholz (PLR) : Je ne crois pas, il faut que chaque tranche d’âge soit représentée au mieux au Conseil national. Après, il est irréfutable que j’ai moins d’expérience professionnelle et de vie que quelqu’un de 40 ou 50 ans.
Elouan Indermühle (UDC) : Non, justement pas, je pense que mon manque d’expérience est un avantage, car il me permet d’avoir une vision plus neuve, une motivation pour des changements plus grande que celles de personnes qui peuvent avoir plus d’expérience que moi.
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