#2 Les réponses de jeunes candidats JPS, JPLR et JUDC sur les sciences humaines

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Dans cette dernière ligne droite pour les élections fédérales, les différents candidats continuent leur marathon médiatique dans l’optique de décrocher les dernières précieuses voix susceptibles de faire pencher la balance. Parmi cette pléthore de candidatures, les jeunesses de parti tentent de faire entendre leurs revendications et idées en proposant leurs propres candidats sur une liste distincte de celle du parti, apportant par ce biais du dynamisme et un vent de fraîcheur dans le débat public. Topo a interrogé trois jeunes candidats briguant un mandat au Conseil national. Au menu : logement, université, participation et ambitions. 


 

Un député a proposé un numerus clausus pour dissuader les jeunes de s’inscrire dans les facultés de sciences humaines et sociales car ils ne trouveraient pas d’emploi et ne correspondraient pas aux besoins réels de l’économie. Les chiffres semblent montrer au contraire que ces étudiants sont les plus flexibles sur le marché du travail et par conséquent les moins enclins à des périodes de longue durée de chômage. Quelle est votre position à ce sujet ?
f&floge siteRomain Pilloud (PS) : Les chiffres de l’OFS sur la question sont clairs. Non, les étudiant-e-s en sciences humaines et sociales ne sont pas des chômeurs. Bien, voilà déjà une preuve statistique. Et après ? On oublie les rêves et les aspirations des jeunes ? On les met à la poubelle, « pour l’économie » ? Non, hors de question. Cette génération Y a entamé quelque chose de beau. Pour vivre pleinement sa vie, il faut faire des choix dans lesquels chacun peut s’épanouir. Cela comprend évidemment le cursus de formation. C’est l’économie qui est censée être au service de l’humain, et non l’inverse. Qu’il y ait donc des chiffres pour prouver un point de vue est peut-être important, mais il ne fait pas tout. On connaît déjà le triste fonctionnement et le tri terrifiant effectué par la Faculté de médecine, alors que l’on manque de plus en plus de médecins généralistes en Suisse. Et le jour où l’économie (ou pire, un parti) nous imposera notre formation ou notre métier, c’est qu’il sera trop tard.

 

f&floge site - copieLéo Kienholz (PLR) : Je m’y oppose. Le numerus clausus peut faire sens (pour autant qu’il soit raisonnable) dans les facultés de médecine. Au-delà des chiffres, je crois que les sciences humaines et sociales sont des formations qui peuvent ouvrir des chemins et finalement déboucher sur des emplois divers et variés. La seule chose envisageable serait que lors de séances de formations pour les inscriptions, les étudiants soient prévenus que la voie à laquelle ils aspirent représente tels débouchés, telles chances de trouver un emploi rapidement ou encore telle quantité de réussite. Par-là, les étudiants eux-mêmes pourraient réfléchir de manière plus profonde à leur choix.

 

f&floge site - copie 2Elouan Indermühle (UDC) : Je pense que cela est son propre avis. Il n’y a pas un seul type d’étudiant, par conséquent je pense que suivant les personnes, il y en a qui sont plus flexibles que d’autres.

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