Interview de César Jaquier, président de l’Association des Étudiants en Langue et Culture Arabes

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Lire : Qu’est-ce que l’AELCA ?

Quelles sont les valeurs de l’AELCA pour toi ?

L’association souhaite réunir les étudiants partageant un intérêt commun pour le monde arabe ; au travers des films et visites qu’elles proposent, il s’agit d’amener les étudiants – d’horizons très divers – à partager leur avis, leurs questionnements, et cela dans un cadre différent des cours. Cela me paraît important que l’Unité d’arabe vive également en marge des salles de classe.

 On retrouve sur votre site des documents pour apprendre l’arabe et certains dialectes régionaux. Est-ce que tu as des conseils pour des étudiants souhaitant commencer à apprendre l’arabe ?

L’Unité d’arabe ne propose pas de cours de dialecte. Personnellement, je trouve que le système des tandems est idéal pour apprendre un des dialectes arabes. Cela peut se faire dès la première année, je pense. C’est le meilleur moyen d’apprendre les structures et mots utilisés au quotidien. Quels que soient les documents que l’on peut mettre en ligne, ils ne remplaceront jamais une vraie discussion.

Si tu devais dire en trois mots ce que t’a apporté l’association, quels seraient-ils ?

Stimulation. Le sentiment d’étudier dans un département qui ne végète pas.

Stress. Disons-le en souriant.

Quelques bons moments de rire.

Est-ce que l’association a des nouveaux projets pour cette année ? 

D’un point de vue administratif, l’association va lancer cette année sa demande de reconnaissance auprès du rectorat. A ce jour, nous ne sommes qu’enregistrés, ce qui ne nous donne notamment pas droit à des fonds de la part de l’université.

Pour ce qui est des projets culturels, nous organisons la projection du film Halfaouine le 1 er octobre, en collaboration avec la Société Suisse Moyen Orient et Civilisation Islamique, projection qui sera suivie d’un débat. Les autres projets seront présentés dès le début d’année puisqu’ils ne sont qu’à l’état d’ébauche.

Quelle est la chose la plus difficile que tu as dû faire pour l’AELCA ?  La meilleure ?

Organiser le voyage d’étude à Paris, l’année dernière. Entre les étudiants qui changent d’avis, la recherche de fonds infructueuse, la galère des coups de téléphone… Toutefois, ce voyage est également  le projet le plus intéressant que l’on a mené. Et le plus réussi, il me semble.

En juin dernier vous avez effectué un voyage à Paris. Au programme : visite de l’Institut des Cultures d’Islam, visite du quartier de la Goutte d’or, passage par la Grande Mosquée de Paris et visite de l’Institut du monde arabe. Comment se sont passés ces trois jours ?

Des visites particulièrement intéressantes !

Nous avons eu la chance d’avoir des guides qui nous racontaient avec vif intérêt et beaucoup d’humour l’histoire de la Goutte d’or et de ses liens avec l’Algérie, les dessous des musées et de leur politique culturelle, l’objectif des expositions et leur intérêt, en passant par l’architecture des bâtiments eux-mêmes. Notamment le bâtiment de l’Institut du Monde Arabe qui vaut le détour.

Ces trois jours ont aussi créé des liens étroits entre chacun de nous. Tant mieux si l’AELCA peut apporter cela !

Si tu devais donner des conseils pour des étudiants qui vont suivre des cours de l’unité de langue arabe, quels seraient-ils ?

L’unité d’arabe donne une très bonne formation en langue classique. Je crois qu’il faut savoir dès le début que cet enseignement vise à donner à l’étudiant une très bonne connaissance de la langue (écrite), de ses particularités linguistiques et, selon moi, une certaine sensibilité pour son esthétique. Le cursus n’a pas pour objectif d’amener l’étudiant en quelques semaines à se débrouiller en arabe dans la vie de tous les jours. Il faut avoir (ou trouver) ce plaisir qu’offre la langue elle-même, dans sa structure, ses particularités, pour apprécier ce bachelor.

Par ailleurs, il me semble important de profiter au mieux des cours d’oral qui ont été ajoutés au nouveau plan d’étude. Je pense que cela manquait fortement dans le précédent. Et pour compléter cela, à nouveau, les tandems sont indispensables (bien sûr pour les étudiants non-arabophones).

Visiter le site de l’AELCA

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