Si l’indépendance a un prix …

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Si l’indépendance a un prix, Topo l’a bien compris la semaine dernière en s’engageant à parler d’un événement qui dérange. Aujourd’hui, nous tenions à réaffirmer notre volonté d’indépendance.

En cette période de troubles, on reproche à Topo d’être devenu le nouveau Closer de l’université. Ce ne sont pas nos articles qui sont racoleurs mais la politique universitaire qui est incendiaire. L’actualité universitaire est aussi inepte que certains moments de la vie politique nationale, sauf qu’ici les enjeux de pouvoir sont ténus. Lorsque certains essaient de penser en termes de bien commun, d’autres se battent pour régler leurs comptes ou pour ajouter une ligne dans leur CV. Les débats sont parfois sans coeur alors que les participants ont le même objectif à cœur : améliorer la vie étudiante.

L’AFU reproche à Topo d’être partisan de la CUAE alors que la CUAE reproche à Topo d’être partisan de l’AFU. Tout ceci ne veut plus rien dire. Chaque camp a une vision bien subjective des événements. C’est pourquoi nous essayons de multiplier les points de vue afin d’avoir une vision plus générale des faits. Malgré cela il est indéniable que Topo a sa propre subjectivité en tant que spectateur, qui est différente de celle de l’AFU et de celle de la CUAE.

Topo n’a qu’un seul engagement et il est auprès de la pluralité et du sens critique. Les articles de Topo ne sont pas à vendre au bénéfice d’une association. Nous le disons et le redisons, Topo est indépendant. C’est d’ailleurs le seul journal étudiant qui s’est constitué en association indépendante, sans lien aucun avec une association facultaire. Topo possède son propre statut associatif qui est enregistré auprès du rectorat. Si nos interprétations de l’actualité de la politique universitaire nous conduisaient à critiquer l’AFU c’est parce que nous avons trouvé certaines de ses déclarations critiquables. Néanmoins, nous avons aussi dénoncé certaines actions de la CUAE. Elle a peut-être à sa charge une de nos critiques les plus virulentes, celle d’un manque de démocratie directe.

On a également reproché à Topo de donner de fausses informations. Pourtant, nous n’avons reçu aucune demande d’erratum de la part des deux camps. Pourquoi ? Car nous ne donnons pas d’information fausse mais des points de vue différents de ceux des deux parties. Dans nos articles, un chiffre, un lieu ou tout autre fait doit être corrigé s’il est faux. Mais jamais nous ferons d’erratum pour nous excuser de nos opinions, en particulier lorsqu’elles sont argumentées et sont tirées de sources affichées et vérifiables. Nous pensons qu’un débat se construit grâce à la réfutation, c’est pourquoi nous sommes ouverts à la critique et nous offrons volontiers des droits de réponse aux acteurs dont nous parlons.

Être indépendant ne veut pas dire que nous ne sommes pas engagés. Nous voulons participer à l’établissement d’un campus positif, au sens fort du terme, uni dans sa diversité, dans lequel on ne passe pas près d’une année à débattre en surface sur des questions de fond comme la réforme de la faîtière, à cause des intérêts personnels de certains. Nous voulons faire ce que fait un journal : aider à la communication plutôt qu’à participer aux bruits sourds des rumeurs et à attiser des conflits de personnes. Indépendance ne veut pas dire impartialité. C’est parce que nous sommes indépendants que nous pouvons choisir et interpréter les actions qui nous semblent aider au vivre ensemble, et ainsi le favoriser. Topo soutiendra toujours celles et ceux qui nous aident à être unis dans notre diversité sur le campus de l’Université de Genève.

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